L’ONG C-DEV A TRAVERS SON PROEJT « APPUI À L’AMÉLIORATION ET LA SÉCURISATION DES DROITS FONCIERS DES COUCHES VULNÉRABLES DANS LA PRÉFECTURE DE KÉROUANÉ, SOUS-PRÉFECTURE DE DAMARO » AVEC UN FINANCEMENT DE AFRICAN WOWEN DÉVELOPPEMENT FUND (AWDF) REALISE UNE ACTIVITE DE MONOGRAPHIE. ELLE A PERMIT DE RENFORCER LA CAPACITE DE DIX (10) GROUPEMMENTS DE FEMMES PENDANT LE MOIS DE FEVRIER 2024 DANS LA PREFECTURE DE KEROUANE. LE CHOIX DE CETTE COUHCE EST DU FAIT QUE LES FEMMES JOUENT UN ROLE ESSENTEIL DANS LA PRODUCTION ALIMENTAIRE. AUSSI ELLES ONT TOUJOURS EU UN ROLE INDISPENSABLE DANS LEUR COMMUNAUTE CELUI DE LA CULTURE NOTAMMENT LA PRODUCTION DES DENREES ALIMENTAIRES.
L’objectif de cette formation, était de mieux outiller les représentants de ces groupements de femmes à faire des plaidoyers leurs permettant d’améliorer l’accès sécurisé au foncier non seulement au niveau national mais aussi à l’international.
C’est pourquoi, pendant vingt jours, l’animatrice de l’ONG C-DEV a effectué des tournées dans les localités de Damaro centre, Fressoudou et Diarakendou en mobilisant ces participantes dans les sessions de formation, dont les thématiques ont porté sur : « L’information, la sensibilisation sur le genre et le droit d’accès des femmes aux ressources foncières et la formation sur les droits, les lois et normes protégeant les droits fonciers des femmes ainsi que les moyens de recours en cas de violation de leurs droits ».
Du côté des responsables locaux notamment, les présidents de districts, les chefs secteurs, les présidentes de femmes et présidents de jeunes ainsi que les chefs religieux c’est une entière satisfaction à cette formation.
Au terme de cette rencontre, des recommandations ont été formulées à l’endroit de l’ONG C-DEV par les bénéficiaires et autorités. Il s’agit d’un appui considérable pour une meilleure assimilation du contenu de la formation, car nombreuse sont des organisations qui viennent leurs faire des promesses sans suite.
La vice-présidente des femmes du groupement Lanaya, madame Assa Mawa Camara a par exemple parlé des difficultés auxquelles les groupements de femmes sont confrontés. Elle a également félicité la démarche entreprise par l’ONG C-DEV. Selon elle : « Notre première difficulté ici à Damaro centre, c’est la non-obtention de notre agrément et aussi la difficulté de sécurisation de nos transactions foncières ah ça sa nous fatigue beaucoup, nous ne connaissons pas très bien nos droits, si nos droits sont menacés comme c’est le cas on ne sait pas comment nous revendiquer, on ne peut pas écrire des microprojets et nous ne savons pas également les techniques modernes de maraichage. Donc nous félicitons les organisateurs de cette formation car si cela continue comme ça nous pourrons vraiment être un jour autonome et pouvoir réclamer une réparation» a-elle souligné.
Un peu plus loin, dans la localité de damaro, la chargée de mobilisation du groupement Benkadi madame Djontan Camara a mis un accent particulier sur les préjugés socio-culturels qui font que les femmes n’ont pas accès aux ressources foncières mais qu’à travers cette formation, elle se dit que l’espoir est permis : « malgré que ce sont nos hommes qui nous prêtent les terres dès fois l’accès est difficile, souvent ils nous rappellent que la femme n’a pas droit à la terre mais à travers cette formation où quelques-uns ont participé, c’est sûr que cela entrainera un changement de mentalité chez eux car désormais ils sont informés qu’il existe des lois qui protège nos droit au foncier » avait-elle souligné.
A noter qu’en République de Guinée, les femmes travaillent la terre, elles y accèdent le plus souvent par prêt saisonnier, mais l’accès sécurisé au foncier pour les femmes est loin d’être résolu et reste un défi majeur dans ces localités.
Nous y reviendrons pour d’autres informations.
Lamarana Barry
